Lancement de la Policlinique Mobile TokTokDoc en tant qu’expérimentation « Article 51 »

Fragilisé par la situation sanitaire et l’épidémie de COVID, par les dérives de certains établissements révélés par la publication du livre Les Fossoyeurs en 2022, par la crise des vocations du personnel soignant, le modèle français d’Établissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) est en proie à de multiples difficultés. Sa refondation, plus qu’un enjeu politique, économique ou sanitaire, est un défi sociétal, indicateur majeur de la façon dont nos sociétés considèrent la perte d’autonomie.

Face à cette situation, les enjeux sont multiples et considérables. Parmi eux, l’accès à la santé et aux soins de qualité pour les résidents, que de nombreux rapports publics et parties prenantes du système de santé ont pointé ces derniers mois. Les constats et propositions présentés dans ce document s’inscrivent dans un contexte d’attention particulière des pouvoirs publics et de la société au sujet de l’amélioration des conditions de vie en EHPAD, et de la lutte contre les inégalités d’accès aux soins.

Il vise à présenter un modèle organisationnel et économique innovant : le projet de Policlinique Mobile, actuellement expérimenté à travers un cadre d’exception dit « Article 51 », et à proposer des modalités permettant une transposition dans un cadre pertinent, ouvrant ce modèle structuré à tout offreur de soins souhaitant se l’approprier au bénéfice des organisations et des personnes.

Une innovation organisationnelle inédite…

Dès début 2020, les patients de 8 Ehpads pilotes du Bas-Rhin ont bénéficié d’une prise en charge
télémédicale complète au travers de la Policlinique Mobile TokTokDoc. À l’instar d’un
établissement de santé “hors les murs”.

Son objectif est d’apporter les soins spécialisés au chevet des personnes fragilisées et dépendantes, au moyen d’un réseau d’experts distants et d’une équipe mobile d’infirmièr(e)s dédié(e)s.
Cette population résidente, globalement polypathologique et difficile à déplacer, accède de façon
très insuffisante aux spécialistes. Pour y remédier, les tutelles ont retenu TokTokDoc et l’ont
autorisé à installer sur le bassin de santé de Strasbourg la première Policlinique de télémédecine
de France.

En coordination avec les équipes de l’Ehpad et les médecins traitants, la Policlinique Mobile
TokTokDoc permettra une prise en charge télémédicale maîtrisée de “bout en bout”, tant sur les
versants technologiques qu’organisationnels, afin de garantir les plus hauts niveaux de soins.
Par la suite, une extension territoriale est d’ores et déjà anticipée.

…couplée à une innovation financière incitative et vertueuse

La Policlinique Mobile de télémédecine de TokTokDoc se démarque également par son modèle
économique original et efficient. En plus de proposer un financement forfaitaire au parcours de

prise en charge (et non plus à l’acte), il introduit une rémunération à la performance
médico-économique à l’ensemble des acteurs engagés : l’Assurance maladie leur rétrocèdera
une partie des économies générées.

La Policlinique Mobile, l’Ehpad et les médecins traitants investis dans l’expérimentation
percevront ainsi une rétrocession calculée sur les économies de santé publique constatées.
Parmi les indicateurs qui seront surveillés, on peut citer : la réduction du nombre
d’hospitalisation évitables ou inappropriées, la diminution des transports, la diminution du
recours aux urgences, la réduction de la durée moyenne de séjour hospitalier, le développement
d’actions de préventions, etc.

Vertueux et incitatif, ce financement concilie les intérêts de toutes les parties prenantes, y
compris ceux de l’Assurance maladie qui y voit aussi une source d’économies couplée à un
service médical accru pour les patients.

• 8 établissements sélectionnés en phase de pilote (2020)
• 617 patients bénéficiaires en phase de pilote (2020)
• 8 à 10 établissements expérimentateurs supplémentaires en phase 2 (2021 et 2020)
• 30 mois opérationnels pour l’expérimentation

Chez TokTokDoc, nos équipes interviennent de façons autonomes et sans interférer avec l’activité des équipes soignantes des structures médico-sociales