Les contours du métier d’infirmier seraient-ils en train d’être redessinés ? Si 91% d’entre eux déclarent être fiers de leur profession, ils sont moins de 50% à être satisfait de leur métier. Entre la bonne qualité de soins à donner et les contraintes institutionnelles ou organisationnelles qui les empêchent d’agir, voilà les infirmièr(e)s contraints de résoudre une équation impossible. Une situation qui provoque frustration, anxiété, colère, voire culpabilité. Cependant, ce métier pourrait se transformer et devenir la pierre angulaire d’un système de santé en pleine mutation.
A l’heure où la télémédecine occupe une bonne partie des échanges sur la santé en France, nos infirmièr.e.s ne verraient-ils pas une issue plutôt positive à prendre à bras la corps le sujet de la télémédecine ?
Infirmièr.e.s et télémédecine : protéger notre capital sociétal et humain
Investir dans les femmes et les hommes qui pratiquent ce métier, c’est investir dans la sûreté des patients. En effet, leur garantir un environnement de travail sain, c’est s’assurer de l’efficacité de toute la chaîne du soin. Le sous-effectif provoque des événements indésirables. Augmentation des taux de réadmission, hausse de mortalité et de morbidité pour les patients.
Assurer la représentativité et l’implication des infirmièr(e)s dans les décisions de soin est clé. En clair : accompagner leur développement professionnel et leur permettre d’exercer des missions et des compétences plus poussées. Missions jusque-là dévolues aux seuls médecins.
Les infirmièr(e)s sont au cœur du système de santé de demain
Vieillissement de la population, augmentation des besoins de santé, des maladies chroniques… Il faudra compter sur un tissu de soin dense et de proximité. Qui mieux que les 700 000 infirmièr(e)s de France peut assurer ce rôle ?
Il est vrai que s’appuyer sur eux est le meilleur moyen de compenser la baisse du nombre de médecins généralistes. Experts de la coordination, les infirmièr(e)s sont à même de renforcer le lien entre l’hôpital et les soins de ville. Enfin, la e-santé et les outils numériques ne se développeront pas sans un accompagnement de terrain au contact du plus grand nombre.
Les personnels du soin sont les piliers de notre système de santé. La situation actuelle nous le rappelle plus que jamais. C’est au contact des patients que les risques sont détectés et anticipés. Pour celles et ceux qui leur prodiguent des soins, ils sont les interlocuteurs les plus fiables. En bout de chaîne, ils assurent la pratique et la vigilance qui va avec.
TokTokDoc prend de l’avance
En raison des conditions d’exercice dégradées, seuls 42 % des infirmièr(e)s « choisiraient à nouveau ce métier ». Pour pallier ce constat, TokTokDoc met toute son énergie à l’adapter aux besoins du terrain. En créant de toutes pièces un nouveau métier : infirmièr(e)s spécialisés en télémédecine.
La Policlinique mobile, véritable hôpital « hors les murs » en est un parfait exemple. Elle apporte aux établissements ou aux collectivités qui le souhaitent le renfort humain, technologique et organisationnel dont ils ont besoin. Il s’agit d’une entité mobile de télémédecine embarquée, qui salarie des infirmièr(e)s experts venant en support des équipes soignantes en place.
Les infirmièr(e) mobiles de télémédecine de TokTokDoc travaillent avec plusieurs établissements. Passent du temps avec les médecins traitants, l’équipe soignante, les patients.
Au programme :
- Identifier les besoins
- Organiser les rendez-vous distanciels
- Réaliser des actes de télémédecine à forte valeur médicale avec les spécialistes du réseau, comme par exemple des échographies cardiaques en téléguidance.
Une grande part de leur pratique est faite d’écoute, de coordination, d’anticipation et de prévention.
Mais ils sont aussi partie prenante des évolutions. C’est sur leurs propositions que les équipements en télémédecine de la Policlinique évoluent. Au printemps 2021, un investissement dans des caméras endo-buccales est en réflexion pour répondre aux problèmatiques bucco-dentaires constatés en EHPAD. Un dermatoscope a été ajouté, pour permettre de détecter un carcinome sans déplacer le patient. Du terrain au soin, il n’y a (enfin) plus qu’un pas.
La policlinique mobile : un modèle d’avenir
Les infirmièr(e)s sont bien plus que les « techniciens du soin » que promeut la tarification à l’activité. Le modèle unique mis en place par TokTokDoc dans le cadre d’une expérimentation « article 51 » autorise une prise en compte au forfait et non plus à l’acte. Le temps d’écoute et d’exploration est donc sanctuarisé, le développement des compétences rendu possible.
Dans les pays anglo-saxons, les « Advanced Practice Nurses » (APN), l’équivalent des IPA, sont présents depuis les années 1960 dans l’accompagnement des patients, notamment ceux souffrant de pathologies chroniques. Ils jouent désormais un rôle important auprès des patients, et dans la coordination de leur parcours de soins.
Le modèle des soins infirmiers est en train d’évoluer. Profondément humaniste, il s’appuie sur les valeurs de respect, de dignité humaine, de reconnaissance de la liberté de choix de la personne et de confiance. La télémédecine lui permet de retrouver à la fois le temps et la proximité nécessaires au soin de la personne dans sa globalité, tout en ouvrant de formidables perspectives d’évolutions grâce aux technologies du numérique. Nous sommes convaincus que ce nouveau métier représente l’avenir.