Comment la télémédecine change la façon de soigner ?

« Avec le Conseil national de la refondation, notre volonté est de recréer ensemble de l’unité là où il y avait de la division, et de l’élan là où il y avait des freins. » Ces mots récents d’Emmanuel Macron résonnent particulièrement dans le secteur de la

Depuis son entrée en vigueur dans le droit commun en 2018, la télémédecine transforme la pratique de la médecine. Mais derrière ce changement, quels sont les impacts d’une telle pratique dans la relation soignant-soigné ? Comment une technologie modifie-t-elle la communication et les codes de la consultation traditionnelle ? De nouveaux paramètres entrent en jeu et nous amène à nous poser cette question : comment la télémédecine peut-être changer la façon de soigner ?

Une relation soignant-soigné désormais tripartite

Dans le cas d’une téléconsultation, le duo médecin-patient change par l’arrivée d’un troisième acteur : l’infirmière de télémédecine. En effet, cette troisième personne, aux côtés du patient, joue un rôle multiple :

  • Médiateur
  • Facilitateur
  • Effecteur

L’infirmière de télémédecine va tenir le dispositif de télémédecine, répéter ou reformuler les questions/réponses. Elle va également effectuer les éventuels gestes demandés par le médecin. Un nouveau rapport tripartite se crée.

Une technologie qui structure l’échange

La téléconsultation répond à certaines normes et suit un certain déroulement. Le médecin applique méthodiquement un protocole clinique. Les solutions proposées sur le marché proposent toutes des workflows de téléconsultations standardisés. Le médecin est donc “focus” et se laisse “guider” par le parcours utilisateur. Le dispositif de télémédecine est l’intermédiaire qui connecte deux espaces géographiques différents. Du côté du médecin, la consultation se fait intégralement à travers son ordinateur, véritable outil utilitaire.


Des codes qui évoluent, une routine qui se transforme

Dans le cas d’une consultation traditionnelle, le patient s’installe dans une “vraie” salle d’attente. Il connaît son médecin et les locaux dans lesquels il se trouve. L’échange débute souvent par une poignée de main et quelques formules de politesse.
A travers l’écran de la tablette, la donne est bien évidemment différente. Le temps consacré à une consultation physique n’est pas le même que pour une téléconsultation. En moyenne, 16,4 minutes selon l’Etude DREES.


Des retours du terrain qualitatifs et des résultats observables

Si la télémédecine suscite parfois une crainte de déshumanisation de la médecine, il est important de nuancer ces propos. Dans les secteurs d’intervention de TokTokDoc, nous savons que l’accès à la ressource médicale est une problématique prégnante. Les professionnels ne se déplacent presque plus et le transport de patients est compliqué et coûteux.


Arrêtons-nous sur un autre retour terrain intéressant. Celui-ci provenanant d’un professionnel de santé. Un psychiatre nous expliquait avoir réalisé une téléconsultation de suivi. Le patient, confortablement installé dans sa chambre (qui est son lieu de vie quotidien) a pu s’exprimer facilement et librement. Ce dernier était en confiance et sécurisé par cet environnement familier. Le médecin était satisfait de la qualité de cet échange et de cette prise en charge télémédicale.
Nous constatons donc, qu’au delà des nombreuses critiques de déshumanisation qu’on peut lire sur cette nouvelle pratique, les bénéfices pour le patient sont réels y compris pour le mieux-être.

Cependant, une question reste en suspens. Serait-il totalement insensé de dire que la relation soignant-soigné créée pendant cette téléconsultation, si elle est intrinsèquement différente, est tout autant qualitative qu’en présentiel ?

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